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17. sept. 2018

Rencontre des quatre pays 2018, Hôtel Hermitage, Lucerne. ©Photo : M. Gautschi

Rencontre des quatre pays del’industrie du bois : Prix des sciages stables, bois bostrychés en augmentation – la France parle d’une interdiction d’exporter les grumes de chêne

(ee-news.ch/CP)D’une manière générale, l’économie du bois d’Europe centrale profite en ce moment de la bonne situation conjoncturelle qui règne en Europe. La demande de produits de construction et donc de produits en bois est forte non seulement en Europe, mais aussi en Asie et aux USA. Cette année, les scieries d’Allemagne, d’Autriche, de France et de Suisse ont jusqu’à présent fait état d’un taux d’occupation supérieur à la moyenne. (Text auf Deutsch >>)


La traditionnelle « Rencontre des quatre pays » de l’industrie du bois s’est déroulée les 7 et 8 septembre 2018 à Lucerne (Suisse). C’est lors de belles journées automnales que l’organisateur de la manifestation, Thomas Lädrach, Président de l’association Industrie du bois Suisse, a eu le plaisir d’accueillir une quarantaine de participants et de participantes venant du Bade-Wurtemberg, d’Alsace, du Vorarlberg et de Suisse. Les représentants de la branche ont analysé les marchés des grumes résineuses et feuillues. En outre, ils ont échangé leurs points de vue sur les thèmes actuels de politique de la branche.

I
ncertitudes globales préoccupent
L’évolution conjoncturelle a également été évaluée avec optimisme pour la deuxième moitié de 2018 et pour 2019. Des incertitudes globales préoccupent toutefois, surtout en ce qui concerne la guerre commerciale que se livrent les USA et la Chine. L’évolution climatique recèle aussi des risques pour l’industrie du bois. L’approvisionnement suffisant en assortiments économiquement rentables devient très important, dans la perspective d’une augmentation des dégâts infligés aux forêts du fait de la chaleur et de la sécheresse.

Bois résineux : évolution réjouissante des volumes et prix
Ces dernières années, les volumes et les prix sur les marchés d’écoulement des bois résineux ont évolué de façon réjouissante surtout en Allemagne et en Autriche. La situation des affaires reste très bonne et les assortiments pour l’emballage et la construction sont très demandés, avec des prix stables ou même à la hausse. La Suisse, ne faisant pas partie de la zone Euro, continue à être désavantagée par le franc fort (actuellement, le cours du change est à 1 Euro = CHF 1.13).

Suite à la tempête « Burglind / Eleanor » au début de 2018, l’approvisionnement en grumes est assuré dans chacun des quatre pays. Les volumes de bois de tempête ont partout été sous-estimés. Les volumes de bois bostrychés sont en augmentation et lancent un défi à tant à l’économie forestière qu’à l’industrie du bois. Dans le Bad-Wurtemberg, le marché connaît actuellement une hausse des volumes de bois bostrychés avec un niveau de qualité fluctuant et l’on s’attend à des goulets d’étranglement dans la livraison de bois frais au cours des mois à venir, surtout si la situation des bois endommagés devait encore se détériorer. Les prix des bois bostrychés sont en net recul dans les accords passés actuellement ou lors de la prise en charge de volumes supplémentaires. Il n’y a eu que peu de bois bostrychés jusqu’à présent dans le Vorarlberg, mais ce n’est pas le cas dans les autres Länder d’Autriche. Suite à l’offre excédentaire de bois résineux, surtout de qualité mauvaise à moyenne, les prix vont continuer à chuter. Pour les bonnes qualités de bois frais, on s’attend à des prix stables au cours de ces prochains mois. Les marchés des ventes de bois résineux sont évalués positivement pour les deux prochaines années, même si un ralentissement de la conjoncture du bâtiment devait freiner un peu la production.

Bois feuillus : baisse de la demande
Le commerce des bois feuillus évolue de façon un peu moins dynamique que celui des bois résineux. La demande en sciages feuillus est généralement à la baisse en Europe. D’autre part, les marchés situés hors de l’Europe se montrent de plus en plus preneurs, cela non seulement pour les grumes, mais aussi pour les sciages et les produits transformés. En fin de compte, la production de l’industrie européenne de la scierie reste donc assez stable.

Quant au hêtre, il faut dorénavant s’attendre à des prix légèrement à la hausse. Le frêne reste un produit de remplacement meilleur marché que le chêne et d’une certaine façon, il est aussi demandé. Pour les bois précieux tels que l’érable, le cerisier et le noyer, il n’y a actuellement presque pas de demande.

Le chêne fait exception
Dans les feuillus, le boom du commerce du chêne fait exception. Dans le monde entier, le chêne est plus demandé que jamais, cela sous toutes ses formes. Les grumes de chêne vont visiblement bientôt manquer pour les transformateurs de chêne en Allemagne, en Autriche, en France et en Suisse. Les scieurs français de feuillus exigent donc une interdiction d’exporter les grumes de chêne et attendent de la solidarité de la part des autres pays européen.

Les marchés des sous-produits évoluent positivement
Ces derniers mois, les marchés des sous-produits ont évolué positivement, conformément à un débitage soutenu. Les prix de la sciure ont tendance à augmenter, étant donné que le marché de l’énergie continue à croître (pellets). Les prix des plaquettes sont sous pression, car l’industrie du papier produit de moins en moins. La Suisse constitue une exception, où la production de papier peut se maintenir à un haut niveau.

La motivation manquante des jeunes
Lors de la Rencontre des quatre pays, la formation professionnelle a aussi été un sujet de discussion. Dans tous les pays, la motivation des jeunes pour le travail dans l’industrie du bois semble être un grand défi à relever. En Suisse, une révision totale du plan de formation a justement été entreprise pour la formation de scieur d’une durée de trois ans. Dans le Bad-Wurtemberg, on projette de combler le manque d’employés et de forces de travail en recrutant des personnes venant d’autres secteurs et des réfugiés autorisés à travailler, etc., pour que les entreprises de scierie puissent rééquilibrer leur manque de personnel.

Texte : ee-news.ch / Industrie du bois Suisse

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