prixpellets.ch : Les prix chutent légèrement de CHF 666 à CHF 649 – nouvel équilibre entre l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse (PelletPreis)

L'appel qui avait été lancé en vue d’inciter les consommateurs à reconstituer à temps leurs stocks de pellets semble avoir porté ses fruits : le prix des pellets a baissé pour la première fois depuis août 2021. Malgré le froid glacial actuel, il n'y a pas de problèmes d'approvisionnement. À l'époque, une tonne revenait en moyenne à CHF 333.10 ; en décembre 2021, le prix à la tonne s'élevait à 396 CHF en moyenne. La guerre en Ukraine, la disponibilité incertaine du gaz naturel et les subventions européennes pour les chaudières à bois et d'autres technologies de chauffage renouvelables ont attisé le marché et entraîné une augmentation des prix encore jamais vue depuis 2008, l'année qui marque le début du sondage de prixpellets.ch. Au mois de novembre, le prix de la tonne atteignait encore en moyenne un record historique de CHF 666.

Soulagement en vue ?
L'évolution du niveau des prix est très difficile à prédire. Les propriétaires de chaudières à pellets peuvent-ils se sentir provisoirement ou complètement soulagés ? Personne ne le sait exactement. Cela dépend d'un côté de la vitesse de remplacement des chaudières à énergies fossiles par des solutions de chauffage utilisant des énergies renouvelables comme les chaudières à pellets ce qui ne vaut cependant pas seulement pour la vitesse de remplacement de la Suisse, mais pour celle de toute l'Europe. D'un autre côté, le développement de la production de pellets en Suisse et en Europe joue un rôle important. Indirectement, la branche est aussi dépendante du prix de l'électricité et du chauffage, et bien évidemment du bois lui-même en tant que matière première. Tôt ou tard, la hausse des intérêts va également avoir des répercussions sur la production de pellets.

Presque au même niveau que le mazout, nettement moins cher que le gaz
Cette semaine, l'association du gaz naturel a déclaré que le temps du gaz bon marché était révolu. La fin de l'époque du mazout bon marché dépend aussi du taux de change dollar-franc suisse, et donc notamment de la politique de taux d'intérêt des banques centrales. Plus le dollar est bas et plus le franc suisse est haut, plus le prix du mazout baisse, un phénomène que nous constatons tout particulièrement ces derniers jours. La disponibilité seule n'est donc qu'un élément. Au mois de novembre, le kilowattheure de pellets était, avec 13.59 Rp., seulement légèrement moins cher que le mazout avec 14.1 Rp. par kilowattheure. En revanche, le gaz était, avec 17.81 Rp. au kilowattheure, 31 % plus cher que le combustible bois le plus récent. Parmi ces trois combustibles, les pellets sont par ailleurs celui qui est le plus climatiquement neutre car les émissions de CO2 émises lors de la combustion ont déjà été « précompensées » par les arbres qui ont poussé.

Les prix des pays voisins se rapprochent
De 2010 à juillet 2022, les pellets ont toujours été nettement plus chers en Suisse qu'en Allemagne et en Autriche. Mais les prix se sont soudainement alignés, et ceci malgré un franc très fort. Personne ne sait vraiment pourquoi. La crainte de difficultés d’approvisionnement était-elle tout simplement la plus forte en Allemagne ? Les Suisses, et avec eux les Autrichiens, ont-ils compté sur le fait qu'il y aurait de toute façon suffisamment de pellets ? Selon l'association professionnelle ProPellets Austria, la tonne moyenne de pellets, qui coûtait € 613 au mois de novembre en Autriche, était encore un peu moins chère qu'en Suisse où elle s'élevait à € 657. « Nos » pellets sont même moins chers que les pellets allemands dont la tonne coûtait € 676 au mois de novembre. Pour la première fois, les distributeurs envisagent de vendre des pellets suisses en Allemagne. Il ne s'agit toutefois pas encore d'un véritable modèle commercial, sauf lorsque le commerçant se situe à proximité directe de la frontière.

Investir dans l’efficacité du bâtiment
Maintenant, toute la branche, y compris les propriétaires de chaudières à pellets, croise les doigts pour que tout le monde passe l'hiver dans de bonnes conditions. Et le prochain hiver, qui est déjà au pas de la porte, entraînera à coup sûr une augmentation du nombre de chaudières à pellets dans toute l'Europe. Les hivers rigoureux préoccupent moins les propriétaires qui sont non seulement passé des énergies fossiles aux énergies renouvelables pour leur système de chauffage, mais qui ont aussi investi dans l'efficacité de leurs bâtiments. Car le kilowattheure d'énergie le moins cher reste celui qui n'est pas consommé.